lundi 18 mai 2015

Pâques dans le Var

Après un hiver pas très rigoureux, fait de redoux longs et nombreux avec de faibles chutes de neige, nous avons décidé de changer d'air. Direction le département le plus boisé de France, riche en belles falaises et superbement fleuri  en avril : le Var.

C'est donc parti pour une semaine aux Issambres, sur la côte, avec au programme des ballades dans l'arrière pays, de la grimpe dans le gorges du Blavet et même un baptême de voilier !

De belles observations d'insectes :
 
criquet d'Egypte, 6 cm de long et de beaux yeux !

le machaon au décollage

sympétrum rouge sang, mâle
Les fleurs ne sont pas en reste !

limodorum abortivum

ophris exaltata



Du caillou (volcanique s'il vous plait !)

Les gorges du Blavet
Fanny

l'auteur de ce blog
Une ballade au dessus de Roquebrune sur Argens : les Trois Croix

Un sentier où il faute mettre les mains !

Fanny retient un des 3 croix
Des années de lignine vous contemplent

cade

chêne liège, son épaisse écorce lui permet de ne pas brûler lors d'incendie de forêt
Et le tour en bateau avec Passion Marine les Issambres

à bord du Minoas

samedi 25 avril 2015

Le printemps

En me lançant dans un blog je savais que l'inspiration, la disponibilité, les visuels ne serait pas toujours au rendez-vous. Aussi, cela fait quelques temps que je n'ai rien posté !

C'est le printemps, en montagne les activités possibles sont multiples, soit sur la neige soit sur le caillou. Pour la nature c'est une période intense et c'est le thème que j'ai choisit de développer dans cet article.

Les végétaux sont à l'honneur, leur période de développement entre deux hivers étant courte, leur "remise en route" est très rapide :




Les premiers insectes apparaissent

Acanthocine Charpentier mâle

Flambé

Petit Paon de Nuit femelle (dans ma voiture !)
Certains oiseaux sont déjà en train de couver, comme les aigles et les gypaètes. D'autres sont en migration et ne font que passer, profitant du lac de Serre Ponçon pour faire une pause. Un observateur attentif pourra voir des aigrettes, des cigognes (j'ai vu une cigogne noire hier à Chorges) ou des faucons Kobez. D'autres encore viennent prendre leur quartiers d'été en montagne, par exemple la huppe fasciée, le monticole de roche, le petit duc scops ou encore le circaète jean le blanc, le pie grièche écorcheur et le bruant fou ci dessous.

Bruant Fou mâle

Circaète Jean le Blanc, grand prédateur de reptiles

Pie Grièche Ecorcheur, car il empale ses proies (insectes) sur des épines pour les consommer plus tard.

Les animaux qui ont hiberné ou sont entrés en léthargie cet hiver émergent à l'image des marmottes, lézards verts, vipère aspic, grenouilles rousses, tritons alpestres.

Lézard Vert mâle

vipère aspic
Lézard Vert femelle



Pour que les petits naissent avant l'été, les animaux ont soit fait le rut en automne comme les bouquetins et les chamois soit la reproduction est en cours à l'image des petits passereaux. Les chevreuils ne font pas comme tout monde, le rut ayant lieu en juillet la femelle est gestante pendant neufs mois !

Chevreuil mâle en velours, ses bois viennent de repousser et le velours va tomber...

Mésange Huppée transportant de la laine pour son nid

Du côté des montagnards, c'est le retour sur le caillou...

nouveau secteur à Mont Dauphin. Cadre superbe au dessus du Guil...
A bientôt !

samedi 11 avril 2015

Tour de l'Aiguille Large

Maljasset est un hameau de Saint Paul sur Ubaye, une des communes de France ayant la plus grande superficie. Avec une densité d'environ un habitant au km2, les sommets les plus hauts du 04, des voisins comme le Queyras et l'Italie, ce village a tout pour me plaire ! 

C'est un lieu béni pour la faune sauvage avec la présence de toutes les espèces d'ongulés sauvages (ainsi que de leur prédateur naturel !), d'un couple de gypaètes barbu, de tétras lyres, de lagopèdes et bien d'autres.

Les grimpeurs amateurs de grandes voies trouveront leur bonheur aussi avec les emblématique Pierre André et la Tête de Sanglier. J'espère vous en parler dans un futur article !

En ce 10 avril 2015, je rejoints une équipe d'anciens mais vaillants montagnards : Jeannot avec qui j'ai été au Spitzberg pour un raid à skis en autonomie complète il y fort longtemps, Bichon guide haute montagne et entraineur de ski de fond que j'ai eu lorsque j'étais fondeur en ski études à Villard de Lans, Bernard le toubib naturaliste et mon père.

Ils sont ici depuis quelques jours à enchainer les courses, les bières, le blanc et le "sauce". Je constate sur le terrain qu'ils maitrisent à la perfection ces disciplines variées et exigeantes ! 

Le programme du jour est le tour de l'Aiguille Large. Un itinéraire qui permet de voir cette aiguille et la fameuse Pierre André sous tous les angles. On en a pris plein la vue ! Nous remercions aussi le tétras lyre qui a bien voulu chanter au départ, les deux lagopèdes qui nous ont attendu au col et les chamois que nous avons aperçu un instant.

Ce fut une journée superbe avec les anciens ! Voyez vous même !

Bernard sur fond de Pierre André
L'Aiguille Large en ligne de mire

Bichon dans la première descente, sous la Pierre André




lundi 6 avril 2015

Ski ou escalade ?

En cette période de l'année, le choix cornélien entre ski et escalade se pose souvent...
J'ai opté ce matin pour le Grand Parpaillon (2990 m), au fond de la vallée de Crévoux, à la frontière avec l'Ubaye. Il reste assez de neige pour partir de la Chalp, à 1660 m d'altitude et je ne suis encore jamais monté sur ce sommet. Ce matin le regel est bon et je compte sur une petite poudre.

Je choisis de monter par la rive gauche du torrent, en passant par la cabane des Espagnols. Je dois déchausser à plusieurs reprises mais sur de courtes sections, dans la traversée sous la montagne Pellat. Il y a de la distance, ce vallon se mérite ! J'entends des tétras lyre qui sont en période de parade nuptiale.

Dans la partie raide sous le sommet je mets les couteaux car la neige est dure sous les 5 cm de fraiche. Là, un lagopède pousse son "chant" caractéristique et fort peu mélodieux !

un peu avant de mettre les couteaux

Finalement je mettrai 3h30 pour monter...

En haut c'était bien bon


un selfie en slashturn (vive le français !)
Quelques images animées ci-dessous, prises avec le Canon 7d. Un peu gros comme caméra embarquée !

lundi 30 mars 2015

Val d'Isère, une journée de hors piste et une rando au col des Fours les 27 et 28 mars 2015.

Le vendredi 27 est consacré au hors piste dans une météo qui hésite à nous offrir l'accalmie annoncée l'après midi : du vent et des giboulées neigeuses accrochent les sommets. Nous constatons qu'il va être difficile de de trouver des pentes à tracer. 

En effet, dans cette station de haute tarentaise les skieurs sont des passionnés de poudreuse et seuls les premiers sont servis (pas nous ; nous avons 24 heures de retard sur la dernière chute de neige et c'est fatal !). 

Les Grands Vallons sont labourés, sauf un coin de forêt au Fornet. Dans Cugnaï nous trouvons une facette en poudreuse qui nous donne le sourire. Fidèle à sa réputation le tour du Charvet nous accorde de beaux virages en neige de printemps.

Histoire d'achever les quadriceps nous finissons la journée dans le couloir des Danaïdes qui descend à l'aval du Laisinant. Une variante dans la forêt nous offre de beaux passages...

Les Danaïdes





















Le lendemain, la météo s'annonce belle. Aussi nous choisissons de faire le col des Fours en passant par le bien nommé Pont de la Neige. Cet itinéraire nécessite de faire une petite remontée en peaux de 400m de dénivelée positive pour accéder à une superbe descente sur le refuge de Fond des Fours.

Pour deux d'entre nous c'est une première randonnée à skis. Elle devrait leur donner envie d'en faire d'autres !

La montée se déroule dans un cadre majestueux, entre Pélaou Blanc et Ouille de la Jave. Nous sommes en mode "contemplatif", loin des remontées et en profitons pour faire des photos. Chacun à son rythme, savourant la chance d'être là nous nous offrons un vrai moment de montagne !


montée au col des Fours



















Au col, une bise nous accueille fraichement. Nous ne nous attardons pas d'autant que la descente parait en très bonnes conditions ! Cette face tient ses promesses, instants de ski magiques... 
 
la descente...



















Au refuge, le gardien nous accueille avec un "bienvenue dans le sud ouest !" qui s'explique rapidement par son accent des Pyrénées... Le menu local (c.à.d. des Pyrénées !) est excellent : garbure, tortillas, fromage des Pyrénées et tarte aux pommes. Requinqués, nous skions les pentes du col de la Madeleine pour faire les ultimes descentes de la journée en ski de printemps. La neige à décaillé juste ce qu'il fallait, décidément c'est parfait !

Merci à mes clients pour ces deux jours en haute tarentaise !


mardi 24 mars 2015

Le Pouzenc, enfin ! Le 23 mars 2015.

Je vois ce sommet depuis ma maison, j'y étais déjà allé à pieds par l'arête sud en suivant un sentier aérien. 

En tant que skieur c'est la face est qui fait rêver, peu souvent en conditions car elle est soit trop enneigée soit trop peu. L'entrée de la descente est un raide couloir avec les premiers virages très engagés. Ce couloir doit être bien bouché, ce qui n'était pas vraiment le cas aujourd'hui. Nous avons du déchausser sur 3 m car un éperon rocheux nous barrait le passage. Ensuite, il ne fallait pas skis trop grands pour pouvoir tourner ! Avec 178 cm ça allait pour moi en tournant dans un mouchoir de poche !

La pente qui conduit au plateau de Siguret est magique, la poudre était au rendez-vous. Cette vidéo en témoigne :

L'orientation implique un lever matinal. Il y a environ  1400 m de dénivelée depuis le Mélezet aux Orres mais avec de la distance. Après avoir fait le début de la traversée des Orres au gîte de la Draille par la rocade, il faut remonter le vallon de Siguret, sauvage et calme.

On profite au passage pour regarder le couloir de la Tête de la Mazelière et la crête du Lauzet. Décidément ce site se prête au ski !
Nous avons mis environ 4h00 pour monter et en descendant à 10h00 la neige était excellente dans le haut. En bas c'était resté froid et ça portait. Nous avons mis environ 1h00 pour revenir à la voiture...

Le cairn sommital et la vue sur Céüse


Louis sort du couloir


La pente longue à remonter, surtout avec les couteaux !


Le Pouzenc vu depuis le Vallon de Siguret, il est déjà au soleil à 6h45
Une vidéo de cette sortie est disponible sur ma chaine You Tube :https://www.youtube.com/channel/UCnSGahKlM-9tlMX45kDIpFg
La sortie est ici :
https://www.youtube.com/watch?v=fRLkKDS07VA

A bientôt !